Étude d’artefacts des Hauts Tolosans – Merville – (Suite…)
Un superbe « dupondius » plus précisément « As de Nîmes » que nous référencerons : BSF22_01 est issu de la collection.
On distingue 4 types essentiels. Ce qui les distingue, dans les grandes lignes :
●- Type I : très semblable aux as de Lyon, Vienne et Orange qui ont inspiré l’as de Nîmes (poids et styles). L’as de Nîmes du type I a circulé sur une courte période (28-27 av. J.-C.). À l’avers de l’as
de Nîmes, deux bustes dos à dos d’Auguste et d’Agrippa. Les as de Lyon, Vienne et Orange émis quelques années avant, étaient déjà frappés sur ce principe des deux bustes accolés (Jules César et Octave sur les as de Lyon et de Vienne, Auguste et Agrippa sur les as d’Orange et de Nîmes. La légende IMP DIVI F sur l’avers des as d’Orange a été reprise à l’identique sur les as de Nîmes.
L’avers de l’as d’Orange est presque identique à celui de l’as de Nîmes à la différence près que la tête d’Agrippa est nue sur l’as d’Orange et ceinte d’une couronne rostrale sur l’as de Nîmes.
Auguste est tête nue sur les deux premiers types d’as de Nîmes.
Au Revers des as de Lyon, Vienne et Orange figure une galère.
L’as de Nîmes y fait figurer un crocodile, une palme principale, deux palmettes à la base et la légende COL NEM (Colonie de Nîmes) ainsi qu’une petite couronne et des fanions (lemnisques) au sommet de la palme principale.
● – Type II : frappé durant environ 35 ans (27-9 av. J.-C.), les poids des frappes officielles sont très disparates, ainsi que les styles auxquels s’ajoutent des frappes gauloises aux représentations souvent naïves… Les coins s’usaient rapidement et les graveurs, officiels ou non, n’avaient pas tous le même talent… ;
● – Type III : une couronne de chêne (couronne civique) est ajoutée sur la tête d’Auguste qui, jusque là, était tête nue. Les poids se stabilisent (9-3 av. J.-C.) ;
● – Type IV : Les lettres « PP » (Pater Patriae : Père de la patrie) sont ajoutées de part et d’autre des bustes d’Auguste et d’Agrippa. La couronne de chêne est remplacée par une couronne de laurier (10-14 ap. J.- C.).
Autre Monnaie en bronze (BSF22_02) : Un « Maïorina » frappé sous Constance II à Alexandrie en 348/350.
● Avers : D N CONSTAN-TIVS P F AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à gauche tenant un globe de la main droite
● Revers : FEL TEMP REPA-RATIO // ALE Γ Soldat casqué avançant à droite, tête à gauche, entraînant un jeune captif hors de sa hutte située sous un arbre penché et tenant une haste dont la pointe est entre les jambes du soldat, étoile dans le champ.
Cette monnaie bien que fortement dégradée est parfaitement identifiée.
Issus de la même collection et même lieu, trois fragments de plaque boucle en bronze…
● Un « ardillon » de forme classique brisé et incomplet mais parfaitement identifiable…
● Un fragment d’angle arrière de la plaque. On notera qu’ils sont souvent gravés par de volutes mais celui-ci semble montrer un visage humain vu de profil…
●Un fragment qui devait porter le rivet de « Bossage » dont l’aspect évoque le type de plaque issu du web par sa ressemblance…
Nous serions donc en présence de fragments d’une plaque-boucle de type « Mérovingienne ».
Les Mérovingiens forment une dynastie qui régna du Vème jusqu’au milieu du VIIIème siècle sur une très grande partie de la France et de la Belgique actuelles, ainsi que sur une partie de l’Allemagne, de la Suisse et des Pays-Bas. Cette lignée est issue des peuples de Francs saliens qui étaient établis au Vème siècle dans les régions de Cambrai et de Tournai, en Belgique, en la personne de Childéric Ier.
L’histoire des Mérovingiens est marquée par l’émergence d’une forte culture chrétienne parmi l’aristocratie, l’implantation progressive de l’Église dans leur territoire et une certaine reprise économique suivant l’effondrement de l’Empire romain.
Le mot « Mérovingien » provient du nom du roi Mérovée, un ancêtre semi mythique de Clovis.
Source : Wikipédia
Information :
Il y a actuellement une superbe exposition sur Toulouse et les hauts tolosans jusqu’au 3 juillet à l’office de tourisme de Grenade. « Aquarelles de Christian Fallot. »
Ses peintures sont aussi dans l’ouvrage « le grand Toulouse et ses peintres » d’Audrey Marty.
Cathy Rousseau